Dans une sortie récente pour le compte de l'observatoire Ouest africain pour la gouvernance démocratique, disponible sur sa page Facebook en date du 23 août 2020 sur la crise Malienne, le président du Conseil Nationnal Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG) s'est livré à un réquisitoire accablant contre la CEDEAO, dans ses mécanismes d'interventions au sein de quelques Etats membres.
Après avoir procédé à une étude anatomique de la crise Malienne, Dr Dansa Kourouma braque ses projecteurs sur les développements en cours au sein de quelques États membres - Guinée Bissau, Côte d'Ivoire, Guinée Conakry - pour en déduire une à similitude situationnelle. Redoutant que le cas malien ne débouche sur des ondes de choc dans ces pays, il met en lumière les "incohérences et les légèretés " de l'institution sous régionale Ouest africaine avant de la mettre en garde contre les risques liés à tout défaut de crédibilité et de légitimité si elle ne revoyait pas son modus opérandi.
Toutefois, Dr Dansa Kourouma se réjoui à plus d'un titre de constater que la série de solution qu'il avait préconisée pour une sortie de crise Malienne a été entendue par la CEDEAO dans sa déclaration du 28 août 2020 elle a adopté une série de résolution que nous proposons en étude comparative avec le discours du président du CNOSCG.
Dans les points A et B la déclaration de la CEDEAO Il est mentionné:
A- prend acte de la décision de démission du président Ibrahim Boubacar Keita;
B- se félicite de la libération du président Ibrahim Boubacar Keita ainsi que celles des autres officiels détenus;
Dans la déclaration du Dr Dansa Kourouma, il propose au point un de:
- Prendre acte de l'éviction d'IBK et exiger sa mise en liberté et celle de tous ses collaborateurs;
La déclaration de la CEDEAO dans le point d, indique:
- Demande aux responsables du CNSP d'engager une transition civile immédiatement en consultation avec la cour constitutionnelle et l'ensemble des acteurs et parties prenantes. La déclaration du Dr Dansa Kourouma mentionne:
- Remettre le pouvoir à un président de transition désigne par consensus de tous les acteurs majeurs du pays ;
La CEDEAO dans sa déclaration au point e, indique:
E- Cette transition civile doit prendre en compte les éléments suivants:
i) Nomination d'un président de transition. Cette personnalité civile reconnue pour ses qualités professionnelles et sa qualité intellectuelle et morale, sera chargée de diriger la transition. Le président de la transition de ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle.
iii) mise en place rapide d'un gouvernement de transition pour faire face aux défis urgents du Mali et en particulier préparer les prochaines élections législatives et présidentielles qui pourraient être couplées.
Le Dr Dansa Kourouma demande de :
- Mettre en place un gouvernement d'union nationale de transition sous l'égide d'un premier ministre issus des forces sociales qui aura pour mission de gérer les affaires courantes. Et au point suivant de dire:
- Organiser des élections générales dans les six mois;
La CEDEAO au point h de sa déclaration indique:
H- Décide de la mise en place d'un comité de suivi comprenant le médiateur, le président du conseil des ministres et le président de la commission de la CEDEAO et incluant les représentants de L'union Africaine et des Nations unies. Le Dr Dansa Kourouma mentionne:
- Toute cette démarche doit être coordonnée par la CEDEAO et l'Union Africaine avec l'appui des Nations Unies. Le CNOSC se félicite et se réjoui de cet appel entendu de la CEDEAO et invite l'institution à être davantage à l'écoute de la société civile Ouest africaine pour une meilleure efficacité de ses actions.
Il est à rappeler que le président du CNOSCG s'est toujours battu pour une société juste et paisible.
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